Vang Vieng se situe entre Ventiane et Luang Prabang. Le site est connu pour ses paysages karstiques (comme à Halong, Yangshuo et Ninh Binh), mais surtout pour le “tubing”, c’est-à-dire la descente de la rivière sur une chambre à air de tracteur.


Paysages karstiques à Vang Vieng


En arrivant, nous trouvons une “guesthouse” tenue par un occidental. Mauvaise pioche : l’endroit est envahi de groupes de routards plutôt bruyants avec des filles qui gloussent toutes les 5 minutes  “It’s amaaaaazing !!!”. Des idées de meurtres traversent nos esprits 😈 .


Nous fuyons notre hébergement pour visiter la ville. Et là, le constat est édifiant : la ville est archi-touristique avec des bars et des restaurants équipés de grosses télés, où le touriste tel un zombie regarde des épisodes en boucle des Simpsons. Les “guesthouses” et restaurants ont poussé de façon anarchique et ont retiré tout le charme de la ville.


En rentrant à la “guesthouse”, une rapide lecture du livret d’information permet de comprendre que le patron est ok pour tout ce qui concerne la drogue (à condition d’éviter l’overdose bien sûr) et que le salon de massage local est plus que douteux 😡 .


Le lendemain matin, nous décidons de partir très tôt faire la descente de la rivière pour pouvoir quitter Vang Vieng dans la journée.

Nous arrivons alors devant le “syndicat de loueurs de chambres à air” : une dizaine de personnes sont installées à ne rien faire devant un hangar rempli de chambres à air.


Travailler moins pour gagner plus ! (on ne voit ici que la moitié des syndicalistes)


Ils ont le monopole sur la ville pour louer des chambres à air à un prix excessif. Nous ne sommes que deux, et ils refusent de nous emmener au début de la descente avant que nous soyons au moins quatre, à moins de payer un prix encore plus excessif.

Nous attendons plus d’une heure avant que trois autres matinaux (enfin plus trop car il se fait tard) nous permettent de partir enfin.


Arrivés sur place, le spectacle est assez consternant. Les habitants de Vang Vieng ont inventé le concept de la “rivière de la soif”. Sur les deux rives sont installés une succession ininterrompue de bars avec des cordes ou trapèzes pour se balancer dans l’eau (plutôt se casser le cou vu la hauteur des cordes et la faible profondeur de l’eau). Nous comprenons vite que le “tubing” n’est pas fait pour regarder le paysage mais pour descendre la rivière une bière à la main. La descente se fait en musique, les différents bars étant équipés de sonos (pas de Bob Marley toutefois).


Une fois dans l’eau, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. De bizarres morceaux marrons semblent flotter dans la rivière. Nos premières impressions sont vite confirmées : c’est bel et bien de la merde ! Horreur, nous nous baignons dans de la merde 😯 ! Nous n’avons plus qu’une envie, en finir le plus vite possible. Impossible, car les chambres à air refusent d’avancer malgré nos efforts. Après 3 heures à ramer tout en slalomant, nos corps ont pris une légère couleur rosée annonciatrice de mythiques coups de soleil 😳 . Ayant prévu de faire ça tôt le matin, nous n’avions pas pris la crème solaire.

Nous quittons Vang Vieng le lendemain, ayant raté le dernier bus pour Luang Prabang.


Conclusion : si vous êtes dans l’ambiance routards australiens bourrés, le “tubing” vous plaira ; sinon, nous vous conseillons soigneusement d’éviter Vang Vieng ou alors de descendre la rivière en canoë.