Nous avons décidé de prendre un peu de hauteur en Équateur et de grimper le volcan Cotopaxi à l’altitude vertigineuse de 5897m. L’ascension, même si nécessitant un équipement d’alpinisme (crampons et piolet), ne comporte pas de partie vraiment technique. Un bon endroit a priori pour s’initier à l’alpinisme 😉 !
Nous embarquons ainsi dans un 4×4 direction le refuge du volcan situé à 4800m. Nous récupérons notre guide à l’entrée du parc national, et hop, nous fonçons vers le volcan.
Nous sommes déposés au parking du refuge à 4600m. Un blizzard nous accueille dès notre sortie de la voiture. Cela souffle très fort ! Depuis le parking, le refuge ne paraît pas très loin, mais l’altitude combinée au vent fait qu’il nous faudra presque une heure avant de pousser la porte du refuge.
Là, nous mangeons et nous nous reposons avant l’ascension prévue à minuit. Pas facile de se réchauffer dans ce refuge glacial ! Le vent ne s’est toujours pas calmé et nous entendons des hurlements lugubres toute la nuit.
Ça y est, l’heure du départ est venue. Nous nous équipons pour sortir : collant, sous-pull et pull, cagoule, lampe frontale, coupe-vent, … Tout y passe 😯 ! Le guide part à toute allure et ne ralentit pas d’un poil lorsque nous lui demandons de marcher plus lentement. À ce rythme, Brunève commence à montrer des signes de fatigue très rapidement.
Les choses sérieuses ne débutent qu’à 5200m, à notre arrivée sur le glacier. Là, nous mettons les crampons et nous nous encordons. Les nuages commencent alors à se lever et la vue est irréelle : nous dominons une grande partie de l’Équateur et nous pouvons voir jusqu’à Quito. Le vent ne s’est par contre toujours pas calmé, et plus nous grimpons, plus il semble se renforcer. Nos premiers pas sur la glace sont des plus impressionnants. Le glacier est particulièrement raide et vertigineux. Petite montée d’adrénaline !
Nous continuons notre montée, mais le rythme du guide ne fléchit toujours pas et Brunève est à bout de forces après 4 heures d’ascension. Nous choisissons donc de redescendre. Nous devons être alors à environ 5600m, notre record !
Une fois au refuge, c’est un peu la grosse déprime de ne pas avoir réussi à monter jusqu’en haut. Après réflexion, plusieurs facteurs expliquent notre échec :
- Le guide. Il a une grosse part de responsabilité 😡 . Il a adopté un rythme beaucoup trop rapide malgré nos nombreuses demandes et ne nous a pas motivés un seul instant. Son objectif devait être de nous épuiser le plus rapidement possible pour écourter son travail. À 7h, il nous quittait sourire aux lèvres pour “aller chercher son prochain groupe”…
- Le mauvais temps. À 5000m d’altitude, c’est déjà dur, alors avec une tempête de vent, cela n’aide pas.
- Le manque d’acclimatation. Nous n’avons pas eu de problèmes aigus dus à l’altitude, mais un peu plus de temps passé à haute altitude nous aurait sûrement été bénéfique.
Nous repartons du Cotopaxi très frustrés de ne pas avoir atteint le sommet. La suite du voyage comportant d’autres sommets à grimper, nous nous promettons de prendre notre revanche…
24 November 2009 à 12:04
ah dommage pour cette ascension, ça avait l’air super pourtant … mais bon je ne m’inquiète pas, je sais que vous avez réussi à monter plus haut 😀
1 December 2009 à 8:40
Ben dis donc!… En tous cas vous avez bien fait de vous arrêter. J’ai le souvenir d’avoir lutté pour arriver à un sommet et la descente m’a paru très très longue %-)
2 December 2009 à 13:01
Même là, j’étais tellement épuisée que j’ai bien galéré pour redescendre, c’était presque pire que la montée… ça m’a parut interminable !
Brunève