Voilà un petit guide pratique pour prendre le bus en Inde.


Avant de monter dans le bus :


Tout commence par le choix du bus : semi-deluxe, A/C , ultra-deluxe…

– Semi-deluxe : tas de boue poussiéreux sans suspension avec un moteur et un énorme klaxon. Plus semi que deluxe. 😕

– A/C et ultra-deluxe : bus ressemblant vaguement à un bus européen, mais de loin seulement.


Une fois le bus choisi, le choix de la place présente un aspect stratégique primordial :

– A l’avant, le bruit combiné du moteur et du klaxon empêche toute tentative de repos. De plus, on ne peut échapper au spectacle de la conduite suicidaire du chauffeur.

– A l’arrière, si vous aimez l’état d’apesanteur, c’est bon, mais le moindre dos d’âne vous fera entrer en lévitation à 20 cm au dessus de votre siège.

-> Après essais comparatifs, nous préférons le milieu.


Avant de grimper, bien vérifier la présence de Ganesh (celui qui enlève les obstacles). Si le conducteur s’avère être un adorateur de Shiva (dieu destructeur), il est possible que quelques piétons ou scooters finissent sous les roues du bus.


Une dernière précision : le chauffeur de bus indien est particulièrement constipé, ne mange pas et fait de la rétention urinaire. Il ne marquera un arrêt que toutes les 5-6 heures environ. Donc mieux vaut prendre ses précautions avant de monter dans le bus.


Si vous prenez le bus en dehors d’une gare routière, sachez qu’il n’y a pas vraiment d’arrêt de bus. La technique pour monter dans le bus consiste à se jeter sous les roues du bus quand ce dernier arrive, en priant Vishnu pour que le chauffeur ne soit pas adorateur de Shiva.


Enfin,  ne pas oublier d’acheter un paquet de délicieuses chips à la banane.


Une fois dans le bus :


Le plus gros problème consiste à caser le sac quelque part. Les bus ont des porte-bagages mais ils ont été dimensionnés par un minimoy. N’espérez pas y caser le moindre bagage. On se retrouve avec le gros sac dans les jambes ou alors dans le couloir en gênant tout le monde.


Une fois bien installé avec le sac à dos comme airbag, le bus démarre et là, mieux vaut ne pas regarder devant. La conduite, c’est du “fast and furious”  😈 avec le klaxon en supplément. Tous les véhicules plus petits doivent sortir de la route quand le bus déboule. Heureusement, on comprend vite qu’à 30-40 km/h de vitesse de pointe, il ne peut pas arriver grand chose.


A l’arrivée :


Éviter de se faire vomir dessus (cela a failli arriver à Jeff  🙄 ) par les gens malades à la sortie du bus, et garder un peu d’énergie pour ne pas se faire détrousser par les rickshaws qui vous demanderont aussi cher que 300km de bus pour faire 3-4 km en leur compagnie.


Conclusion :


En Inde, les trajets en bus font partie intégrante du voyage.  On peut y observer de somptueux paysages et rentrer “un petit peu” dans la vie locale. Les trajets se passent de façon relativement agréable malgré les longs temps de transport. Il faut compter environ une heure pour parcourir 30 à 40km, beaucoup plus s’il faut traverser une grande ville ou circuler en montagne.

Le réseau de bus indien s’avère être très performant et offre beaucoup plus de souplesse que le train.

Comme le dit Grand Corps Malade : “la prochaine fois tu prendras le bus”.