Moment tant attendu de notre voyage : nous partons visiter le Machu Picchu. Depuis que nous sommes en Amérique du Sud, le lieu revient souvent dans nos discussions avec les autres voyageurs et ce que nous avons retenu, c’est que c’est beau mais cher.
C’est parti, à nous le Machu Picchu ! Le train est pratiquement le seul moyen d’accéder au site. L’alternative étant de marcher pour y arriver : soit par le fameux trek de l’Inca, qui nécessite de réserver presque un an à l’avance et coûte les yeux de la tête, soit par d’autres routes astucieuses bien connues des “backpackers” combinant taxi, colectivo et marche à pied.
Le souvenir du canyon de Colca étant encore bien présent dans nos jambes, nous optons pour le train. Monopole oblige, le prix est complètement farfelu par rapport à la prestation délivrée.
C’est ainsi que nous débarquons à Aguas Calientes, la ville la plus horrible que nous ayons vue depuis Vang Vieng au Laos ou Kuta à Bali. Nous arrivons tard et craquons pour le premier hôtel venu qui sera peut-être le pire du voyage à égalité avec certains d’Inde et encore…
Nous partons alors acheter l’onéreux billet d’entrée au site. Là, nous tombons sur une Allemande que nous avions rencontrée en Équateur. Elle vient de visiter le Machu Picchu et est encore sous le coup de l’émotion : “I could not stop taking pictures! It was so beautiful… “.
L’observation du paysage aux alentours de la ville nous fait craindre le pire : il est constitué de pics calcaires genre Yangshuo ou la baie d’Halong où nous sommes frappés d’une malédiction qui nous apporte toujours du mauvais temps.
Le lendemain matin, décidés à profiter au maximum du Machu Picchu, nous nous levons à 4h30 pour attraper l’un des premiers minibus qui grimpent là-haut. Le prix du trajet est sûrement la plus grosse escroquerie du site au vu des quinze minutes que nécessite la montée. C’est ainsi que nous arrivons vers 5h00 dans les premiers mais suivis de près par une vingtaine d’autres minibus 😉 .
Le Machu Picchu est plongé dans un épais brouillard, mais à cette heure matinale, nous espérons encore que le soleil fera son apparition. Côté touristes, une large foule a déjà envahi le site.
Une brève trouée dans le brouillard fait alors apparaître la cité sacrée. C’est du grand spectacle ! La vue de cette ville inca perchée sur la montagne est saisissante. Le Machu Picchu est entouré de profondes vallées et de pics calcaires et semble flotter sur les nuages. C’est magique 😯 ! Seul le manque de soleil vient ternir le spectacle en colorant le lieu d’une sombre grisaille.
Nous nous baladons sur le site durant toute la journée, espérant que le soleil fera son apparition, mais c’est en vain. Nous repartons alors vers Aguas Calientes avec un petit coup de blues : nous avons l’impression d’avoir manqué quelque chose. Brunève n’était pas trop dans le mode “I can’t stop taking pictures…”.
Le lendemain matin, lever à 4h00 pour prendre le train (dur dur la vie de voyageurs 😉 ). Soudain, un cri résonne dans la nuit : “Jeff, je n’ai plus l’appareil photo ! J’ai dû l’oublier au restaurant hier soir !”. Nous traversons alors Aguas Calientes en mode “fast & furious”, direction le restaurant. Nous frappons comme des gros relous à la porte, espérant que quelqu’un viendra nous ouvrir à 4h30 du mat. Et là, gros coup de chance : les propriétaires logent sur place, se réveillent, et vont nous chercher le sac photo qu’ils avaient gentiment mis de côté ! Un énorme OUF de soulagement !
Nous repartons un peu déçus du Machu Picchu ; décidément, la malédiction nous poursuit ! Cependant, nous avons désormais une excuse – s’il en fallait une – pour revenir au Pérou.
8 December 2009 à 11:14
Waw, dans votre malheur vous avez qd même eut de la chance pr l’appareil photo, heureusement.
Sinon si vous voulez des photo du Machu Picchu sous le soleil demandez-moi, j’en ai pleins et c’est vrai que c’est magnifique … sous le soleil :-p 😀
8 December 2009 à 12:54
Nous allons refaire un tour sur tes photos du Pérou alors 😉 !