Après avoir fait les pachas sur Ko Phi Phi, nous avons décidé de jouer aux Robinsons en allant sur Ko Tarutao.

L’île est classée parc national (interdiction à toute construction ou exploitation). D’après le guide du routard, elle ne comporte que quelques bungalows gérés par les gardiens.

Dédicace à Cédric : tu peux venir t’entraîner ici avant ta prochaine inscription à Ko Lanta (nous avons lu quelque part que la version américaine avait été filmée ici).

Nous faisons quelques provisions, et c’est parti pour l’aventure !

Sur place, quelques courageux s’entraînent pour la prochaine édition de Ko Lanta et campent, malgré l’ambiance tempête tropicale. Ils simulent la défaite à l’épreuve de confort.

Craignant la pluie, nous préférons opter pour une chambre dans un bungalow. Choix judicieux, car il pleuvra intensément et quasiment sans arrêt pendant les deux jours de notre séjour ici. Le taux d’humidité doit approcher de la saturation.

Pour manger, le choix est facile puisque l’île ne comporte qu’un seul restaurant-cantine et une minuscule épicerie.

Mis à part le petit village formé par les quelques bungalows et les bureaux du parc national, l’île est sauvage et recouverte d’une épaisse forêt.

L’endroit est beaucoup moins touristique que Ko Phi Phi, et l’accueil des quelques habitants est extra.

Nous ne croisons personne lors de nos balades sur l’île, et les plages sont désertes.

Conclusion : sans le mauvais temps et les déchets sur les plages, Ko Tarutao doit être vraiment paradisiaque.

Dans les prochains épisodes (à lire à la façon de Denis Brognard) : notre nuit dans la jungle malaisienne infestée par les sangsues, un retour en Chine et en Inde en visitant Chinatown et Little India à Penang, les tours Petronas à Kuala Lumpur, la charmante ville de Melaka et la balade sur une rivière bordée d’arbres dans lesquels clignotent des milliers de lucioles…

Nous voilà “télétransportés” du Laos jusqu’à Ko Phi Phi, archipel du sud de la Thaïlande. Tout cela grâce à deux transports frigorifiques de voyageurs : des bus tellement climatisés que nous avons regretté de ne pas avoir pris la polaire une fois à l’intérieur.

Ayant déjà exploré une grande partie de la Thaïlande dans un précédent voyage, nous en profitons pour accélérer un peu la cadence et foncer droit vers le sud.

Nous connaissons déjà l’archipel pour y avoir séjourné il y a quatre ans, mais le mauvais temps à l’époque nous avait laissé un goût d’inachevé. Quand il pleut ici, ça ne plaisante pas !

Pendant ces 4 années, le tsunami est passé par là. Tout a été reconstruit depuis et l’île ne garde plus aucune trace de la catastrophe. Ko Phi Phi a cependant été une des îles les plus touchées et elle a payé un lourd tribut au raz de marée avec plus de 1800 morts.

L’archipel est principalement connu pour son île Phi Phi Lee, classée parc national (aucun hébergement, aucune infrastructure). C’est là qu’ont été tournées de nombreuses scènes du film “La Plage”. Le film est un peu décevant, mais nous vous recommandons le bouquin.

Nous logeons en face, sur Phi Phi Don, dans un petit bungalow près d’une plage paradisiaque.

Au programme : randonnée, observation des fonds marins avec masque et tuba, baignade et massage le soir pour récupérer. Trop dur la vie 😎 !

Lors de notre première sortie en masque et tuba au spot “Shark Point”, Jeff pourra vérifier que l’endroit porte bien son nom en apercevant un petit requin, inoffensif d’après le guide du routard, mais bien flippant quand on se retrouve nez à nez avec lui 🙄 .

La vie aquatique est riche, avec des coraux et de nombreux poissons échappés tout droit du “Monde de Némo”.

Un séjour sur Ko Phi Phi ne se conçoit pas sans une escapade à Phi Phi Lee. L’île semble être une forteresse imprenable, avec ses falaises verticales qui empêchent tout accès à l’île. Seule une baie permet d’accéder à l’intérieur de l’île. C’est un endroit vraiment magnifique et magique, mais le spectacle est un peu gâché par les nombreux bateaux qui ont le droit d’accoster sur la plage.

A l’intérieur de la baie, une équipe de cinéma genre “Bollywood” tourne une sorte de clip. Assez rigolo à regarder 😯 !

Nous profitons du bateau pour faire du “snorkelling” dans plusieurs baies autour de l’île.

Notre séjour sur l’île a été une nouvelle occasion de nous faire masser. Nous évitons désormais les douloureux massages thaï et demandons un massage classique à l’huile de coco. Un vrai bonheur, le soir en face de la plage. Bien sûr, Brunève comme à son habitude tombe sur une masseuse sadique qui fait des massages suédois à la manière thaïlandaise. Aïe Aïe  😳 !

Nous sommes tombés amoureux de cet archipel et nous vous conseillons l’endroit si vous venez un jour en Thaïlande. Ko Phi Phi, c’est le paradis pour “pachaïser” (faire son pacha) dans un environnement sublime.

Nous quittons le Laos en traversant une dernière fois le Mékong pour rejoindre la Thaïlande. Nous avons eu un grand coup de cœur pour ce pays encore préservé : nous avons été séduits aussi bien par les magnifiques paysages que par la gentillesse et le sourire des Laotiens.

Nous nous souviendrons longtemps de l’accueil reçu sur le plateau des Boloven alors qu’il pleuvait à torrent et que nous cherchions un abri, des batailles d’eau dans la rue pour le nouvel an Lao, de notre trek dans la région de Muang Sing et de la nuit dans le village Akha, de la beauté de Luang Prabang, de la douceur de vivre sur les îles du Mékong, des savoureux poissons et poulets grillés, des laaps exquis (salades de viande ou de poisson émincés), du délicieux café du plateau des Boloven, de notre étape de m..e à Vang Vieng et des coups de soleil comme nous n’en avions jamais eu, des sangsues, et enfin de la nuit luxueuse dans le “King of Bus”.

Cela fait déjà un petit bout de temps que nous sommes partis. Nous avons décidé de faire un petit bilan de notre expérience. Nous avons visité 5 pays : Inde, Chine, Vietnam, Cambodge et Laos.

Après 4 mois qui sont passés à toute vitesse, l’envie de continuer est toujours bien là et nous n’éprouvons aucune lassitude à voyager. Ce n’est pas le cas pour nos fringues, qui commencent sérieusement à nous lasser et qui vont bientôt subir un salvateur renouvellement.

L’art de la négociation

Nous commençons à maîtriser l’art difficile de la négociation. Nous avons en réserve toute une série d’arguments pour faire baisser le prix d’une chambre d’hôtel :

“Vous avez vu l’état des draps !” (le sac à viande est indispensable dans les hôtels à petit budget en Inde)

“Elle est où la fenêtre de la chambre ?”

Même le rouleau de papier toilette est sujet à négociation, et le prix au kilo de la banane n’a plus de secret pour nous.

Transports

Pour les transports, nous nous sommes faits aux longs trajets, et notre notion du temps a évolué. Le fait de ne pas être pressé et de découvrir de nouveaux paysages y est sûrement pour beaucoup. Pour Brunève, aucun problème de toute façon, c’est une marmotte des transports  😉 .

Cuisine

Côté nourriture, nous nous régalons. Par contre, il n’y a rien à faire, même après 4 mois nous n’arrivons pas à manger les plats les plus épicés. Nous avons appris à bien repérer les vicieux piments cachés dans nos plats. Le Vietnam mérite pour l’instant notre fourchette d’or, avec une cuisine vraiment divine et quelques orgasmes gastronomiques. Nos estomacs semblent s’être habitués à digérer n’importe quelle nourriture. Cependant, Jeff mène 2 touristas à une devant Brunève. Ce qui est bien, c’est que nous ne sommes pas malades au même moment. La cuisine française commence à nous manquer un petit peu, alors pensez à nous quand vous dégustez un bon magret de canard 😛 .

Nous pensons qu’il y a un marché pour exporter des poulets français en Asie. Leurs poulets sont vraiment rachitiques et contiennent plus d’os que de viande : le fameux poulet à l’os.

Visites

Concernant les visites, nous avons découvert des endroits exceptionnels, et de nombreuses journées resteront gravées dans nos mémoires à jamais. Quelques exemples de nos meilleurs souvenirs : la croisière dans les backwaters du Kérala en Inde, la randonnée sur la grande muraille de Chine déserte, les plages de Mui Ne et Goa, le tour du plateau des Boloven au Laos, les splendeurs d’Angkor et du Taj Mahal au petit matin, la visite du monastère tibétain sous la neige à Zhongdian en Chine…

Nous commençons à avoir une overdose de temples et ne faisons donc plus de gros détours pour aller en visiter.

Les balades en petite moto sont un merveilleux moyen de découvrir ces pays à son rythme. Dommage que nous n’arrivions pas à transporter nos gros sacs sur la moto, sinon nous ferions tout à moto !

Photos

Vous avez sûrement remarqué que Brunève s’est transformée en vrai photographe amateur. Elle shoote tout ce qui bouge ou presque. Jeff la surnomme “le cyclope” car elle est toujours en train de regarder à travers le viseur. Nous avons une quantité phénoménale de photos et nous sommes bien contents de faire le tri au fur et à mesure du voyage.

Température

Côté température, nous avons tout connu : le froid glacial de l’hiver en Chine, et désormais la chaleur qui s’est invitée dans notre voyage depuis le milieu du Vietnam. Nous sommes maintenant habitués à des températures journalières de plus de 30°C. Nous sommes quand même contents d’avoir quitté l’Inde avant de tester les 38°C à Delhi.

Avons-nous changé depuis le début du voyage ?

Pour reprendre une expression que les Asiatiques adorent : “Same same… but different!”

Nous sommes devenus assez méfiants et il devient difficile de nous arnaquer. Cette méfiance met parfois un mur entre nous et les locaux, car il est toujours difficile de discerner un rabatteur d’une personne qui est juste curieuse ou qui veut vraiment nous aider. Il nous est arrivé d’être glacials avec des personnes que nous croyions être des rabatteurs et qui se sont avérées au final être très sympathiques.

Notre définition du bonheur au quotidien, c’est maintenant “un bon jus de fruits frais après une longue journée de marche”.

Matériel

Décathlon est le fournisseur officiel du touriste français. Si vous portez un vêtement avec le logo Quechua, vous serez accueillis avec des “Comment ca va ?” et “Bonjour” des rabatteurs aussi sûrement que si vous vous baladiez avec un drapeau du pays. Pour reconnaître un Américain, facile : il crie toutes les deux secondes “It’s so cool”, “It’s amaaaaazing”.

Notre boussole a perdu mystérieusement le nord dans le delta du Mékong, qui s’avère être la réplique asiatique du triangle des Bermudes.

Une légère couche de crasse s’est déposée sur nos sacs, ce qui nous fait désormais passer pour des baroudeurs confirmés. Nous étions moins crédibles au début en arrivant à Bangalore.

Site web

Si vous rencontrez des problèmes avec le site, vous pouvez nous en faire part avec le lien “Contact”. N’oubliez pas de nous dire la version du navigateur que vous utilisez.

VDM (Voyage De Merde, en référence à l’excellentissime site www.viedemerde.fr)

Heureusement, aucune mésaventure qui ne nous fasse sourire avec le recul :

• Aujourd’hui, des blattes géantes nous ont attaqués alors que nous dormions tranquillement. VDM.
• Aujourd’hui, en faisant le trek des gorges du saut du tigre en Chine, j’ai eu la tourista. VDM.
• Aujourd’hui, le bus de nuit nous a largués à 4h du matin dans les rues non éclairées de Pushkar en Inde. Nous avons erré en réveillant tous les chiens du quartier qui aboyaient à la mort. VDM.
• Aujourd’hui, alors que je marchais dans les rues de Bombay, un pigeon s’est soulagé au-dessus de moi. VDM.
  
• Aujourd’hui, nous avons descendu une rivière sur une chambre à air de tracteur. Il y avait plein de merdes qui flottaient autour de nous. Au bout de 3h éreintantes de slalom, nous avions attrapé de mémorables coups de soleil. VDM.
• Aujourd’hui, nous avons choppé des sangsues en visitant une plantation de café qui en était infestée. VDM.
• Aujourd’hui, alors que nous voyagions dans un bus à 2 étages, notre voisin du dessus, malade, a redécoré toute notre fenêtre. VDM.
• Aujourd’hui, nous faisons un safari dans le désert du Thar au Rajasthan. Il pleut et nous nous caillons. VDM.
• Aujourd’hui, en commandant à manger en Chine, nous avons eu droit à de la viande verte en sachet. VDM.

Logique

Notre logique a changé depuis le début du voyage :

• Utiliser le robinet d’eau froide pour avoir de l’eau chaude.
• Regarder des deux côtés pour traverser une rue à sens unique.
• Mettre le ventilateur à la puissance minimale pour avoir la puissance maximale.
• Ne plus être étonné d’avoir les pieds mouillés après avoir utilisé un lavabo.
• Appuyer sur la touche pour avancer d’une chaîne la télévision et voir que cela agit aléatoirement sur le volume ou fait reculer d’une chaîne.
• Mettre 30 min pour afficher la page de sa boîte mail.
• Compter en dollars.
• Dire bonjour et merci dans la langue locale mais avec un pays de décalage.
• Ne pas utiliser le clignotant mais le klaxon quand on conduit une moto.

Si vous avez des questions, nous essaierons d’y répondre dans les commentaires !