Nous voici arrivés au Pérou après un épique trajet en bus qui nous a conduits de Cuenca en Équateur à Carraz dans la cordillère blanche.
Environ 30 heures de bus au total. Nous nous rappellerons surtout de la route entre Chimbote et Carraz, une véritable “ruta de la muerte” passant à flanc de falaises vertigineuses et en contrebas de nombreux rochers menaçants : une des routes les plus belles que nous ayons empruntées.
Une fois à Carraz, nous nous organisons pour partir en trek. Nous optons pour le plus réputé : le trek Santa Cruz. Nous louons notre équipement de camping : réchaud à gaz, vaisselle et tente. Allez, c’est parti pour 4 jours de marche dans la cordillère des Andes !
Nous avons choisi de randonner en version “hardcore”, c’est-à-dire sans mules pour nous aider à porter nos affaires. Nos sacs sont bien lourds : la tente de 7kg et la nourriture pour 4 jours plombent bien la balance. À quand les sacs à dos gonflés à l’hélium 😉 ?!
Durant la première journée, ça monte doucement mais sûrement. Nous arrivons au terrain de camping où nous montons notre tente, qui à défaut d’être légère est particulièrement spacieuse. La mauvaise surprise viendra du réchaud pour minimoys : le brûleur a un débit tout pourri et n’arrive même pas à faire bouillir de l’eau. Nous mangeons notre soupe tiède (pas terrible la poudre non dissoute 😕 ) et nous rabattons sur nos réserves de pain de mie.
Le deuxième jour, les paysages sont sublimes. Le sentier est encaissé dans une superbe vallée andine et nous longeons de petits lacs. La cordillère blanche commence à justifier son nom : les pics se couvrent progressivement de neige et nous apercevons de nombreux glaciers. Nous campons d’ailleurs avec une vue imprenable sur l’un d’entre eux et nous endormons bercés par les craquements de ces énormes masses de glace.
Le troisième jour, la marche commence par la principale difficulté du trek, un col à 4750m nommé “Union Pass”. Dommage pour nous, nos efforts pour passer le col ne seront récompensés que par un temps couvert nous masquant la beauté des glaciers environnants. Nous campons bien plus bas, dans un endroit envahi par de minuscules moucherons qui, n’ayant plus de vaches à embêter, se rabattent sur les pauvres campeurs. Auguste, un Français rencontré durant le trek, nous dépanne avec son réchaud et nous nous faisons un petit festin.
Le dernier jour, nous commençons un peu à fatiguer et terminons la dernière montée sur les rotules. Nous négocions notre retour avec un minibus, pensant nous faire arnaquer au début, le trajet ne comptant que quelques dizaines de kilomètres ; mais dans ces montagnes, mieux vaut penser en temps qu’en kilomètre : nous mettrons 6h au final ! Le chemin s’avère encore une fois une “ruta de la muerte”, avec des paysages grandioses encore plus beaux que ceux du trek. On se demande par moment “à quoi ça sert que Ducros il se décarcasse” 😀 !
Bien que très fréquenté, le trek Santa Cruz est une magnifique excursion avec des paysages grandioses. La cordillère blanche est un petit paradis du trekkeur. La prochaine fois, nous prendrons des mules et un bon réchaud !