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Balades dans la région de Oaxaca

Après la visite de la belle cité coloniale de Puebla, nous décidons de poser nos gros sacs à dos dans la ville de Oaxaca (à prononcer “Huaraka”, sinon personne ne vous comprendra).


La ville est typiquement mexicaine avec de nombreuses maisons colorées, des rues pavées, une agréable place centrale “Zocalo” et son lot habituel d’églises.


Une rue de Oaxaca


Oaxaca, c’est aussi une halte culinaire. Le cacao est à l’honneur, avec de délicieux chocolats chauds et des plats à la mole negro (sauce à base de cacao et de nombreuses épices). Nous y mangeons aussi de délicieuses quesadillas à la fleur de courgette (tortillas garnies de fromage fondu) et de succulentes tlayudas au chorizo (grandes tortillas garnies, sortes de pizzas mexicaines), le tout agrémenté de chapulines, petites sauterelles grillées spécialité de la région 😉 !


Les chapulines (petites sauterelles grillées)


Après avoir profité de la ville, nous décidons de partir deux jours dans la Sierra Norte, région montagneuse plus au nord. Une communauté de villages s’est associée dans le but d’offrir guides et logements aux randonneurs dans la région.


Le premier jour, malheureusement pour nous, il pleut non-stop durant toute notre marche, le soleil se montrant seulement à la fin du trek. Le guide a choisi de mettre un casque de chantier pour se protéger de la pluie, ce qui lui donne avec sa moustache un petit côté Village People.


Le deuxième jour, la randonnée ressemble davantage à une course de montagne qu’à une promenade tranquille. Nous devons faire plus de 15 km – avec pas mal de dénivelé – en moins de 5 heures pour attraper la seule navette de la journée pouvant nous ramener en ville. Heureusement que la vieille nous avions négocié de partir plus tôt ; sinon, il aurait fallu parcourir le trajet en moins de 4 heures ! Nous faisons la rando avec un couple d’Islandais un peu bizarre : le gars a essayé la vieille de faire sécher ses chaussures au bord du feu et les a cramées, et sa copine a décidé de faire la marche dans la boue en ballerines blanches 😯 .

Nous finissons la journée sur les rotules !


Notre guide, un adorable petit hobbit (encore un) !


La région de Oaxaca étant riche de sites à découvrir, nous en profitons pour visiter “El Arbol del Tule” et “Hierve El Agua”.


“El Arbol del Tule” est un cyprès gigantesque de plus de 1500 ans, a priori le plus gros du monde en circonférence. Il fait environ 11 m de diamètre. Vraiment impressionnant 😯 !


Ça, c’est de l’arbre !


Le second site, “Hierve El Agua”, est constitué de cascades pétrifiées et de sources sulfureuses, avec comme arrière plan un panorama magnifique agrémenté de cactus.


Les cascades pétrifiées de “Hierve El Agua”


Pour finir, une dernière excursion à Monte Alban, ancienne capitale de la civilisation Zapotec. Le site est majestueusement situé en haut d’une colline offrant une vue à 360° sur la vallée environnante. Les ruines sont moins impressionnantes qu’à Teotihuacan en taille, mais bien plus nombreuses et mieux conservées. Le dieu “Soleil” ayant été avec nous durant cette journée, nous avons beaucoup aimé cette visite.


L’ancienne cité de Monte Alban


En quittant Oaxaca, nous confirmons nos premières impressions sur les bus urbains mexicains : les chauffeurs roulent comme des malades pour essayer de faire le plus de rotations possible. De vrais fous furieux 👿 ! Heureusement, les chauffeurs des bus longue distance sont très “zens”.

Mexico, Mexiiiicoooo !

C’est parti pour la deuxième partie de notre voyage !

Atterrissage réussi à Mexico, point de départ de notre périple en Amérique qui nous conduira jusqu’en Patagonie.

 

Première surprise : les Mexicains ont beau parler espagnol, ils ne respectent pas du tout “l’heure espagnole”. Le soir de notre arrivée, après une recherche désespérée d’un endroit où dîner dans les rues désertées du centre ville, nous trouvons finalement asile au Mc Donald. Ouf ! Nous arrivons juste avant la fermeture (il n’est que 21h30 😯 ), mais nous sommes obligés d’emporter nos hamburgers à l’hôtel car les employés sont déjà en train de passer la serpillère.

 

Le lendemain et le surlendemain, nous subissons le contre-coup du décalage horaire et nous sommes complètement crevés. De plus, Brunève traîne une douleur au genou depuis le Japon et boîte comme Kevin Spacey dans Usual Suspects. Nous nous motivons quand même pour visiter le centre ville. C’est très sympa : peu de touristes, et une ambiance beaucoup plus sûre que ce que nous imaginions. Il faut dire que le centre est quadrillé par un réseau impressionnant de policiers lourdement armés. Il y en a pratiquement à tous les coins de rue. Les Mexicains quant à eux se révèlent très accueillants et chaleureux malgré notre espagnol débutant.


Vendeuse de maïs dans une rue de Mexico


Après avoir pris un peu de repos, nous décidons d’aller faire un tour à Teotihuacan. Il s’agit d’un site de ruines précolombiennes connu pour ses deux énormes pyramides de la lune et du soleil. Pas vraiment le site idéal pour le genou de Brunève ! Les pyramides, bien qu’impressionnantes, dégagent un sentiment de vide. De plus, aucun bas-relief n’a été conservé, si bien que nous avons un peu le sentiment d’escalader un tas de cailloux.


Jeff devant la pyramide du soleil


Le musée d’anthropologie de Mexico nous réconcilie avec les civilisations précolombiennes : nous sommes subjugués par certaines collections comme celles des Mayas et des Aztèques.

 

Juste avant de quitter Mexico, nous allons faire un tour au marché central. Les vendeurs de piments séchés côtoient les stands d’épices.

 

Les magnifiques étals de piments du marché de Mexico

 

C’est bien différent de l’Asie. Nous y observons avec amusement des étals spécialement conçus pour les anniversaires, vendant friandises au kilo et “piñatas” (figurines de papier mâché faisant office de décorations pour les anniversaires).


Les “piñatas” pour décorer les anniversaires


Hasta luego los amigos !

Le thon, roi des poissons

Aujourd’hui, lever à 4h du matin pour aller voir le marché aux poissons de Tokyo. Dès notre arrivée, nous sommes emportés par l’agitation frénétique du lieu. Des chariots motorisés transportent à toute vitesse les poissons vers des camions réfrigérés devant le regard hagard de nombreux touristes.


Nous nous enfonçons alors plus profondément dans le marché pour assister à la criée. D’énormes thons rouges y sont vendus aux enchères. Ici, la frénésie atteint son paroxysme. Un homme agite une cloche en criant et les thons partent en quelques secondes grâce à de petits gestes discrets des enchérisseurs. Tout va très vite, et en moins de 45 minutes, tout est terminé.


Les magnifiques thons rouges, rois du marché


À notre grande surprise, les thons sont pour la plupart congelés 😯 . Une fois vendus, ils sont emportés vers les étals des différents marchands. Ils sont alors découpés avec dextérité grâce à d’énormes couteaux encore plus grands que des katanas. Le dernier samouraï est certainement poissonnier ici !


La découpe des thons


En nous baladant dans le marché, nous sommes enchantés par l’énorme diversité des produits : crustacés, mollusques, poissons, coquillages, tout semble être en vente ici. Il n’y a pas d’odeur et tous les protagonistes semblent participer à une course contre la montre pour assurer la fraîcheur des produits.


Étal de pieuvres


Notre petite visite nous a donné faim et nous décidons d’aller manger quelques sushis pour le petit déjeuner (il est 7h du matin !). Les touristes côtoient les fêtards japonais venant terminer leur soirée devant de délicieux sushis !


Jeff manque de peu de s’étrangler avec un énorme sushi à la pieuvre un peu trop frais et caoutchouteux. Eh oui, le Japon est un pays dangereux 😉 !


Jeff avant de s’étrangler !


Nous finissons la visite par les abords du marché où l’on trouve tout ce qu’il faut pour accompagner les poissons ainsi que des goodies : wasabi frais, algues, yakitori (brochettes de viande), onigiri (boulettes de riz)… Dommage qu’il ne reste plus de place dans nos estomacs rassasiés !


Voilà, c’est la fin de nos aventures asiatiques, 6 mois fantastiques que nous venons de vivre.

Notre prochaine destination, c’est le Mexique. À nous les tacos, quesadillas, ceviches et guacamole 😎 !

Une nuit au paradis

Une fois n’est pas coutume, nous avons choisi d’élever le niveau de notre hébergement et de faire une petite folie en séjournant une nuit dans un ryokan (auberge traditionnelle). Au passage, un immense merci aux âmes généreuses qui nous ont gâtés !


Le plaisir est dans les détails, et cela commence dès l’arrivée avec notre nom soigneusement inscrit sur la porte d’entrée. L’accueil par des Japonaises en kimono est particulièrement soigné, bien que dans un anglais balbutiant. Dès l’entrée dans notre chambre, nous sommes sous le charme de la typique odeur des tatamis qui recouvrent le sol.


Notre chambre dans le ryokan


Nous troquons nos survêts Quechua contre des Yucata (tuniques de coton portées habituellement dans ce genre d’établissements) puis prenons tranquillement un thé. Avant le repas, nous décidons d’aller faire un tour décontractant aux “ofuro” (bains chauds voire bouillants). Jeff profite du fait qu’il n’y ait personne dans celui des hommes pour balancer quelques sauts d’eau froide afin de faire descendre la température 🙄 . Sacrilège !


Un des deux “ofuro” du ryokan


Nous sommes alors relaxés et prêts pour le divin repas qui nous attend et dont voici le menu :

– Salade d’épinards aux graines de sésame

– Tempura de légumes (beignets croustillants)

– Shawan-mushi (flan salé japonais)

– Sashimi de thon (tranche de poisson cru)

– Salade de daïkon (radis blanc) et de petits poissons

– Unagi (anguille grillée)

– Langouste

– Zaru-soba (nouilles de sarrasin froides)

– Coquille Saint-Jacques

– Sushi au saumon

– Tsukemono (condiments marinés)

– Riz

– Miso-shiru (soupe au miso, pâte de soja)

– Omochi (boulettes de riz gluant)


Un véritable orgasme gastronomique : chaque plat est une merveille de saveurs et de finesse !


Petite séance photo pour immortaliser le repas


Après le dîner, nous décidons de refaire un tour aux “ofuro”. Les bains hommes et femmes ayant été inversés durant le repas, chacun de nous peut aller visiter le deuxième ofuro.


Pour finir, rien de tel qu’une bonne nuit de sommeil sur de moelleux futons posés à même les tatamis. Le petit déjeuner du lendemain est lui aussi un petit régal.


Origami posé sur notre table du petit déjeuner


Un ryokan est un endroit exceptionnel pour se relaxer. L’attention portée au confort des clients ainsi qu’à tous les détails font de ce lieu un petit paradis. Du coup, nous avons eu bien du mal à repartir avec nos sacs à dos et avons attendu la dernière minute pour faire le check-out 😥 .

Bye-bye ryokan, ce fût divin… !